Écrire, traduire en métamorphose

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Jeudi 29 janvier 2015 à 19h à la Maison du Livre, de l'Image et du Son (247 cours Emile-Zola, Villeurbanne). Table ronde sur la traduction, hommage à Bernard Simeone. En présence de la librairie Le Bal des ardents.

L'Association des Amis de Bernard Simeone en collaboration avec la Maison du livre, de l’image et du son proposent une table ronde sur la traduction à l'occasion de la publication aux éditions Verdier d'Écrire, traduire, en métamorphose, un recueil de textes de Bernard Simeone (1957-2001). La table ronde est précédée d’une lecture par Philippe Morier-Genoud.

Une première approche du phénomène de la traduction tendrait à donner d'elle une image plus homologuée que celle de l'écriture, plus proche de ce qu'on nomme d'ordinaire transmission, et qui suppose un contenu : traduire, c'est bien sûr se mesurer à un texte pré-existant (énorme évidence bonne à rappeler pour en mesurer toutes les implications). C'est donc éloigner un peu le vertige de l'informel, du texte censé surgir ex nihilo.
Mais, d'un examen plus approfondi, il résulte vite que traduire c'est affronter tout autant que le texte original et de façon plus taraudante, les spires, abîmes et silences de sa propre langue en une expérience dont l'intensité et la légitimité n'entretiennent pas une relation hiérarchique avec celles de l'écriture première.
Bernard Simeone

Bernard Simeone, poète, romancier, traducteur et cofondateur de la collection de littérature italienne « Terra d'altri » aux éditions Verdier, a aussi mené une réflexion riche et continue sur sa pratique de l'écriture et de la traduction dont témoignent les textes rassemblés dans Écrire, traduire en métamorphose publié aux éditions Verdier en octobre 2014.
Simultanément, les éditions Verdier ont publié la réédition en poche de Cavatine, un roman édité en 2000.

Les intervenants à la table ronde :

  • Jean-Yves Masson est professeur de littérature générale et comparée à la Sorbonne-Paris IV ; poète (Neuvains du sommeil et de la sagesse, 2007) ; écrivain (L'Incendie du théâtre de Weimar, 2014) ; traducteur (d'écrivains irlandais, italiens, allemands) ; éditeur (il dirige la collection germanique des éditions Verdier, et, avec Yves Chevrel, l'Histoire des traductions en langue française, en cours de publication chez le même éditeur, ainsi que la collection « Le siècle des poètes » des éditions Galaade).
  • Martin Rueff est professeur de littérature à Genève depuis 2010 ; poète (Icare crie dans un ciel de craie, 2008) ; traducteur (de Carlo Ginzburg et de Giorgio Agamben) ; éditeur (il dirige la collection italienne des éditions Verdier). Il collabore aux revues Po&sie, La Polygraphe, Passage à l'Act.
  • Marie Fabre, maître de conférences en littérature italienne à l'ENS de Lyon, a soutenu en 2012 une thèse intitulée Utopie et littérature chez Elio Vittorini et Italo Calvino, 1941-1972 ; elle vient de traduire et postfacer La Libellule d'Amelia Rosselli pour Ypsilon éditeur.
  • Jean-Claude Zancarini est professeur émérite en études italiennes à l'ENS de Lyon. Chercheur, il travaille sur les liens entre histoire, langue et politique dans l'Italie du XVIe siècle ; il a traduit des textes politiques italiens majeurs des XVe et XVIe siècles (Savonarole, Francesco Guicciardini, Machiavel).

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MLIS, Villeurbanne