PaGella rejoint le dispositif « Gallica marque blanche »

2022_heures_latines_btv1b106634284_3.jpeg

À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, la ville de Grenoble a lancé PaGella, sa bibliothèque numérique ; elle rejoint ainsi le programme « Gallica marque blanche » proposé par la Bibliothèque nationale de France. Ce dispositif de coopération numérique permet de partager les savoir-faire et l’expertise technique de la BnF avec ses partenaires afin de mieux valoriser leurs collections en ligne.

Enrichissement mutuel

Plus de 10 000 documents, 300 manuscrits, 5 000 fascicules de périodiques et 7 000 images, plaques de verre, estampes et cartes conservés à la Bibliothèque municipale de Grenoble – qui fait partie du réseau des bibliothèques numériques de référence – sont désormais rendus accessibles à tous et témoignent de la richesse du patrimoine grenoblois.

PaGella est en outre enrichi de nombreux documents relatifs à Grenoble et à sa région issus de Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF, qui réunit près de 10 millions de documents.

Le site bénéficie de l’infrastructure et des fonctionnalités de Gallica tout en déployant sa propre identité graphique et ses axes d’éditorialisation. Le principe de la marque blanche permet à la fois une mutualisation des investissements techniques et informatiques réalisés par la BnF et la constitution d’une collection numérique nationale.

Page d'accueil de la bibliothèque numérique PaGella

Des collections patrimoniales de premier plan

PaGella reflète la richesse et la diversité de l’exceptionnelle collection patrimoniale constituée au fil du temps par la bibliothèque municipale de Grenoble. Cette dernière, l’une des premières en France, a été fondée dès 1772, suite à l’acquisition par souscription publique (cas unique en France) de la bibliothèque privée de Monseigneur de Caulet, premier fonds constitutif de la bibliothèque.

Réunissant quelque 34 000 volumes imprimés et manuscrits, dont certains de tout premier ordre (Livres d’heures, manuscrits profanes du Moyen Âge, livres en langue franco-provençale ou dauphinoise, etc.), ce dernier reflète le goût des livres de l’ancien évêque de Grenoble, bibliophile, qui avait suivi les grandes ventes de son temps et acquis ainsi des documents précieux. La bibliothèque fut ensuite enrichie par les confiscations révolutionnaires, notamment celles du monastère de la Grande Chartreuse, alors dotée d’une collection de plus de 3 500 volumes imprimés et de manuscrits. Les plus beaux ouvrages de ces collections historiques sont dorénavant accessibles au plus grand nombre dans PaGella.

Stendhal, Berlioz, Champollion : les fleurons de la bibliothèque

ImagePaGella présente aussi la majeure partie des manuscrits autographes de Stendhal, la grande figure littéraire grenobloise, dont le grand-père fut l’un des fondateurs de la bibliothèque de Grenoble.

Autre grand nom associé à la bibliothèque : les frères Champollion, qui y furent tous deux bibliothécaires. L’ensemble des publications originales de Jean-François Champollion y est aujourd’hui conservé, ainsi que plusieurs manuscrits (lettres autographes) et de nombreux documents relatifs à la famille Champollion et aux voyages en Égypte.

Enfin, plusieurs lettres autographes d’Hector Berlioz, ainsi que des portraits, des estampes et des caricatures du compositeur né à La-Côte-Saint-André, sont accessibles en ligne. On y trouve également les manuscrits des avocats grenoblois, Barnave et Mounier, qui ont joué un rôle prépondérant à l’assemblée de Vizille puis à celle du Jeu de Paume lors de la Révolution.

Le fonds dauphinois

Au milieu du 19e siècle, le bibliothécaire Hyacinthe Gariel conçoit l’idée de détacher de l’ensemble des collections celles liées à l’ancienne province de Dauphiné afin d’en faire une collection à part entière : le fonds dauphinois est aujourd’hui l’un des plus beaux fonds locaux de France, riche de plus de 200 000 documents, de tous types et de toutes époques, augmenté tout au long des 19e et 20e siècles de dons remarquables, de legs et d’acquisitions. Parmi ces documents, citons les remarquables plaques de verres, notamment celles consacrées à Grenoble et aux différents massifs alpins provenant de la Société dauphinoise d’Amateurs de photographie mais également des cartes, plans, estampes, affiches et paysages dauphinois, oeuvres d’artistes dauphinois tels Alexandre Debelle, Diodore Rahoult ou encore Henri Blanc-Fontaine.

La presse régionale est également présente avec notamment Le Petit Dauphinois, Les Alpes illustrées, Les Alpes pittoresques, le Courrier des eaux thermales ainsi que de la presse dauphinoise révolutionnaire avec les Affiches, annonces et avis divers du Dauphiné, La Vedette des Alpes ou Le Courrier du Dauphiné, le Journal patriotique de Grenoble

Des mises en valeur et des découvertes ludiques

Le site s’adresse à toutes et tous et permet de parcourir les axes forts des collections grenobloises par thématique. Un focus « À la loupe » met en lumière certains documents remarquables. Des visites guidées sont l’occasion de découvrir en profondeur l’univers de Stendhal, de la montagne...

Enfin une section « Atelier » permet de découvrir les collections de PaGella de manière ludique et créative. Différentes activités sont proposées : s’amuser avec des puzzles en ligne, imprimer des coloriages et des livres-jeux, animer les images du passé en créant une bande dessinée ou un folioscope, réaliser un livre en pliages avec sa couverture illustrée.

Accéder à PaGella (nouvel onglet).
Source : Communiqué de presse conjoint Ville de Grenoble / BnF (nouvel onglet).

Crédit iconographique : Heures latines. 1401-1500. Bibliothèque municipale de Grenoble. Ms. 1003 Rés. (nouvel onglet).