L'Agence Auvergne-Rhône-Alpes Livre et Lecture publie le Baromètre régional 2023 de l’édition et de la librairie indépendantes avec le soutien du Centre National du Livre, en partenariat avec la Région et la Direction Régionale des Affaires Culturelles en Auvergne-Rhône-Alpes.
Elaboré à partir d'une enquête socio-économique adressée aux 326 librairies et aux 166 maisons d'édition indépendantes de la région, ce baromètre dresse le portrait des acteurs sur le territoire et présente les indicateurs-clés de l'activité économique de la filière.
L’analyse de cette étude a été confiée par l’Agence au cabinet spécialisé Axiales.
Les librairies
- 1 librairie pour 24 523 habitants en région
Ce maillage s'est densifié par rapport aux données du dernier baromètre (1 librairie pour 28 102 habitants en 2017), laissant apparaître des territoires très bien pourvus comme l'Ardèche, la Haute-Loire ou la Métropôle de Lyon. L'Allier, l'Isère ou l'Ain constituent en revanche des territoires encore à exploiter. - Près de 50% des libraires interrogés perçoivent une rémunération inférieur à 16 500 € par an
Les librairies d'Auvergne-Rhône-Alpes ont connu une embellie depuis le dernier baromètre, correspondant à une tendance d’années « post-covid », où les ventes, mais aussi les aides, ont dopé les bilans. Ce résultat positif est toutefois à nuancer et s'explique en partie par le fait que les gérantes et gérants ne se rémunèrent pas ou peu, absorbant ainsi les chocs économiques. - 29% des librairies ont moins de 10 ans
Si le nombre de créations a explosé depuis le dernier baromètre (+ 131% par rapport à 2017), ce récent attrait pour la profession doit cependant être relativisé au regard du nombre croissant de cessions à venir : ils sont ainsi 1 sur 4 à envisager de transmettre leur librairie dans les cinq ans.
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Les maisons d'édition
- Une orientation à la hausse du C.A. avec +11,7% (à périmètre constant entre 2020 et 2021)
L'activité reste néanmoins fragile. En cause, la hausse du coût des matières premières, l'inflation et la baisse des mises en place pour les structures dont la diffusion est déléguée. Cette relative bonne santé du C.A. peut masquer certaines disparités entre les différentes typologies de structures et contraint 40 % des acteurs à se diversifier dans d'autres activités principalement liées au livre et à la culture. - 52% des maisons d'édition sont des maisons généralistes
Ces structures exploitent au moins deux catégories d'ouvrages, contre 66 % en 2017. Comme dans la plupart des régions, la littérature générale est en tête avec, ensuite, une proportion plus importante qu’ailleurs en jeunesse, en sciences humaines et sociales, et une forte croissance de la BD (19,7 % contre 4,6 % en 2017). - 40% des maisons d'édition ont plus de 20 ans
Ce chiffre laisse présager un nombre important de cessions ou de fermetures à venir, et constitue pour l'Agence un axe de travail à mener pour accompagner au mieux ces structures.
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