À titre d’objets patrimoniaux, les photographies et les cartes postales sont conservées, inventoriées, signalées, valorisées, numérisées. Si les actes et les techniques de conservation et numérisation restent relativement simples malgré la fragilité des supports, certaines opérations qui relèvent d’une littératie visuelle paraissent plus complexes comme la description.
La présente journée professionnelle englobe autant ces démarches de description que d’indexation et posera la question de la difficile conciliation entre le texte de l’archiveur-médiateur et l’image archivée.
La description de l’image fixe en institution patrimoniale a été l’objet d’une normalisation dans le dernier quart du XXe siècle, sans pour autant parvenir à une norme commune. Ainsi, de nombreuses normes coexistent aujourd’hui ; elles sont souvent considérées comme incomplètes ou imparfaites. Il en est de même des thesauri, généraux ou spécialisés, dont la multiplicité est une source d’égarement pour un professionnel en quête du langage le plus adapté à ses fonds.
La diversité des structures conservant les collections iconographiques et l’impératif des usagers en attente de recherches simplifiées et d’outils le plus possible unifiés font sans cesse osciller les professionnels entre besoin de convergence – ne serait-ce que par un échange de bonnes pratiques ou d’expériences – et les difficultés à objectiver l’image, voire la nécessité de ne pas le faire pour laisser parler la polysémie.
Enfin, penser les usages amène au surgissement d’un troisième intervenant : le public. La description de la photographie se situe au carrefour de plusieurs regards : celui du producteur, du conservateur, du spectateur - chacun ayant son propre point de vue, ses biais, sa propre culture, ses pratiques, ses propres attentes en matière de contextualisation, d’information, d'encyclopédisme ou d’interprétation spécialisée, d’accessibilité. La description d’une image met en jeu ce que nous pouvons et voulons donner à voir. Elle pose autant la question du pourquoi que du comment.
Programme (sous réserve)
- 10h. Accueil
- 10h30. Mots d’accueil, Bibliothèque municipale de Lyon - département de la documentation régionale ; Auvergne-Rhône-Alpes Livre et Lecture
- 10h45. Retours sur la journée 2022 et présentation de la journée 2023, par David Cizeron
- 11h. Conférence introductive : rendre accessible par la description, par Marie Després-Lonnet
- 11h30. Questions avec la salle
- 11h45. Table ronde : Pratiques collaboratives et plateformes en ligne, animée par Emmanuelle Royon
- 12h45. Questions avec la salle
- 13h-14h30. Déjeuner libre pour les participants
- 14h30. La pertinence des thesaurus, par Rafaël Messiez - Bibliothèque des Avenières-Veyrins-Thuellins
- 14h50. Les audiodescriptions, une expérience en bibliothèque, par Carole Duguy - BM Oullins
- 15h10. L’art de la description, par Charles-Edouard Thiébaud, Archives judiciaires de Fribourg
- 15h30. Questions avec la salle
- 15h45. Usages des langages d’indexation par les chercheurs
- 16h30. Conclusion de la journée et remerciements
- 16h45. Fin de la journée
Informations pratiques
- Entrée libre sur inscriptions, formulaire accessible sur le site de la BmL (nouvel onglet).
- Le mardi 28 novembre de 10h à 17h.
- Bibliothèque Part-Dieu - Salle de conférence (niveau rez-de-chaussée).
Informations : Emmanuelle Royon, chargée de mission Patrimoine. 04 72 00 00 34 // e.royon@auvergnerhonealpes-livre-lecture.org
(c) Impression utilisée pour un magazine mensuel de construction et de décoration Architectura et Amicitia. Amsterdam : De Hooge Brug, 1931, n° 2, couverture. Amsterdam : Rijksmuseum. http://hdl.handle.net/10934/RM0001.COLLECT.216895