Une journée complète ouverte à tous les médiateurs du livre.
Récit, témoignage, autobiographie, reportage littéraire, biographie romancée … Le succès des récits qui tentent de dire le réel, intime ou social, questionne nos médiations, comme le monde de l’édition et les écritures contemporaines. La littérature s’est toujours faite écho des mutations de la société qui la produit. Comment l’appréhender ? Comment se retrouver dans cette littérature protéiforme, la partager avec nos publics ?
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8h45 – Café d’accueil
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9h00 – 10h15 – Témoigner : Du journalisme au récit intime, les contours d’un genre
Dès le XIXe siècle, certains écrivains ont fait le projet de faire de leur œuvre le témoin documenté de la société dans laquelle ils vivaient. Des reporters ont été considérés comme de grands écrivains. Depuis la fin du XXe siècle et le triomphe de l’ère du témoin, les récits abondent en littérature. Petit tour personnel d’un genre en plein essor.
Intervenante : Céline Bret -
10h30 – 12h00 – L’écriture et la vie, littérature autobiographique, de l’intime à l’universel
Table ronde avec Isabelle FLATEN et Eduardo BERTI – Médiation : Céline Bret
Écriture autobiographique, récit intimiste, devenir soi, écriture qui sauve : Eduardo BERTI, avec Un père étranger, propose un projet littéraire qui lui permet d’explorer son histoire familiale. Isabelle FLATEN dans La folie de ma mère relate sa propre histoire et construit une œuvre littéraire, comme pour s’en extraire. A qui s’adressent ces récits ? Œuvrent-ils d’une manière particulière pour leurs auteurs, pour leurs lecteurs ? Y a-t-il une limite à ne pas franchir ? Comment parviennent-ils néanmoins à atteindre une dimension universelle ? -
13h45-15h00 – Trois façons de raconter la guerre : les reporters, les historiens, les romanciers
Un grand entretien avec Jean-Pierre PERRIN
Médiation : Stéphane Moulain
Longtemps grand reporter pour le journal Libération, Jean-Pierre Perrin s’est tourné vers la littérature pour parler de la guerre en général, dont celle au Proche-Orient, dans son dernier livre Une guerre sans fin. -
15h15-16h30 – Temps d’échange de pratiques
Groupe Lecture Publique : Comment valoriser ces titres, diversifier cette offre, identifier un fonds spécifique, créer un pôle thématique ? Un genre prisé qui se prête aux animations et aux invitations ?
Groupe Enseignement Histoire, littérature, témoignage, journalisme : Quelle place pour ces divers types de textes ou sources, dans les enseignements ? Un objet privilégié pour les pratiques interdisciplinaires ? Une opportunité d’accès aux écrits contemporains ? -
16h35 – On clôture en lecture – avec Maïa Jarville, Cie La Ligne
Une autre façon de donner voix à ceux qu’on n’entend pas, le théâtre contemporain en prise avec le réel.
Intervenants
Eduardo BERTI (Un père étranger – Buchet-Chastel) Eduardo Berti est membre de l’Oulipo (groupe de littérature inventive et innovante) depuis juin 2014. Né en Argentine en 1964, écrivain de langue espagnole, il est l’auteur de quelques recueils de nouvelles, d’un livre de petites proses et de plusieurs romans. Traducteur et journaliste culturel, il est lui-même traduit en sept langues, notamment en langue française où on peut trouver presque toute son œuvre. Ses livres sont publiés, principalement, aux éditions Actes Sud et traduits par Jean-Marie Saint-Lu.
Le narrateur, né en Argentine d’un père d’origine roumaine qui entreprend d’écrire un roman à la fin de sa vie, part au Kent pour se documenter sur la vie de l’écrivain Joseph Conrad d’origine polonaise et exilé comme son père.On est embarqués en complices dans des récits imbriqués qui se font écho, celui du père qui revient sur son passé roumain, celui de la vie de Joseph Conrad raconté en partie par son épouse Jessie, et celui du narrateur dans son parcours d’écrivain à en quête de ses origines. Un roman qui mêle fiction et auto biographie
Isabelle FLATEN (La folie de ma mère – Glénat) Née à Strasbourg, Isabelle Flaten a vécu ici ou là dans différentes villes d’Europe. Elle réside désormais à Nancy. Après une première vie ordinaire, elle a décidé pour la seconde de se consacrer entièrement à l’écriture.
Et si tout souvenir de famille n’était que fiction ? Une femme découvre une fois devenue adulte qu’elle est née de père inconnu. Une double enquête commence, à la fois sur l’identité de son père mais aussi sur les raisons du mensonge de sa mère. Chaque parcelle de la vie de cette mère excessive et trouble, professeure de collège libertaire, cache une ombre lourde de sens.
Inscription
Formation payante, inscription obligatoire : tarif 20 euros/personne ou prise en charge par Médiathèque Départementale Ardèche, Médiathèque Départementale Drôme et DAAC Grenoble selon votre statut.
S’inscrire
En savoir plus sur : http://lescafeslitteraires.fr/le-festival/formation-professionnelle/