Librairies : Covid19, enquête sur la perte d'exploitation

Auvergne-Rhône-Alpes Livre et Lecture, en partenariat avec l'association Libraires en Auvergne-Rhône-Alpes, a soumis un bref questionnaire aux 283 librairies du territoire à la mi-avril, auquel ont répondu 131 structures, soit un taux de réponse de 46%.

Cette enquête a été menée pour estimer la perte d’exploitation durant la fermeture administrative afin de préciser les modalités opérationnelles du fonds de soutien à destination de la librairie, dont le principe a été voté par le Centre national du livre (CNL), en lien avec le Syndicat de la librairie française (SLF), la Région et la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.

Les réponses ont permis d'évaluer la part des charges restant à payer par la librairie : autres achats et charges externes (AACE) hors transport, les impôts et taxes (IT) et les frais financiers (FFI) – la part de frais de personnel possiblement prise en charge par l'employeur n'est pas incluse dans ce calcul, rapportée à l'activité en librairie durant les mois de mars, avril et mai.

Les retours des 131 librairies ont été traités par Michel Ollendorff, consultant en librairie (L’&sperluette), ils ont permis de dégager les résultats suivants :

Part des charges restant à payer en % du chiffre d'affaires annuel (CA) (1)

Part des charges en % recalculés sur un mois de chiffre d'affaires 2019

Perte de chiffre d'affaires en % de mars 2020 par rapport à mars 2019

Calcul de la perte d'exploitation sur les mois de mars à mai
Mode de calcul :
Pour mars, le chiffre d'affaires réalisé en 2020 par rapport à celui de 2019 va permettre de dégager le manquant en %.
Pour mai, la reprise se faisant le 11 mai, cela donne un manquant de 40%, théorique bien évidemment (il est possible de revoir les données avec un % supérieur pour prendre en compte les contours d'un déconfinement lent).

Rapportée aux 283 librairies de la région, la perte d’exploitation à couvrir est estimée à hauteur de 2 890 024€ pour les deux mois de fermeture pour l’ensemble des 283 librairies de la région – à la condition que l'activité à la reprise, au 11 mai, ne représente que 40 % du manque à gagner sur le mois.

Tableau des pertes estimées